Une sélection serrée pour la session 21 de screen.brussels
Pour sa 21ème session, screen.brussels investit près d’1 million d’euros dans la production de 7 projets devant générer plus de 9 M€ en dépenses audiovisuelles en Région de Bruxelles-Capitale. La sélection s’est finalement portée sur 3 longs métrages en live action, 1 long métrage d’animation et 1 documentaire, ainsi que sur 2 séries dont voici les détails:
Trois longs-métrages en live action…
Maldoror
Long-métrage produit par Frakas Productions (Liège) avec The Joker Films (France) réalisé par Fabrice du Welz (Bruxelles) qui cosigne le scénario avec Dominico La Porta (Liège). Après Inexorable et Adoration, le réalisateur revient avec un thriller noir d’investigation dont le scénario – librement inspiré de faits réels – n’est pas encore dévoilé. Menée par Fabrice du Welz, une équipe de 21 technicien.ne.s bruxellois.e.s dont quatre chef.fe.s de postes sera à la manœuvre, et la quasi-totalité de la post-production sera réalisée à Bruxelles (303/363 jours), comptant sur l’expérience de Stempel (Anderlecht) au montage image, Alea Jacta (Saint-Gilles) à la post-production son, le Studio l’Équipe (Evere) au laboratoire et bruitage, et de Cobalt (Bruxelles-Ville) pour l’étalonnage. Du côté du casting, on retrouvera des comédiennes et comédiens bruxellois dans de nombreux seconds et petits rôles, dont les noms seront prochainement dévoilés.
Reflet dans un diamant mort
Long-métrage produit par Kozak Films (Anderlecht), Savage Film (Zaventem), Tobina Film (France), Les Films Fauves (Luxembourg) et Dandy Projects (Italie), réalisé et écrit par le duo bruxellois Hélène Cattet et Bruno Forzani (Laisser bronzer les cadavres). John D, un septuagénaire vivant dans un hôtel de luxe sur la Côte d’Azur, est intrigué par sa voisine de chambre qui lui rappelle les heures les plus folles de la Riviera durant les années 60. À cette époque, il était espion dans un monde en pleine expansion et plein de promesses. Un jour, cette voisine disparaît mystérieusement... et replonge John face à ses démons : ses adversaires d’antan sont-ils de retour pour semer le chaos dans son monde idyllique ? Ce film de genre en partie tourné et post-produit à Bruxelles (respectivement 5/40 jours de tournage et 80/212 de post-production) comptera sur une équipe de 13 technicien.ne.s bruxellois.e.s dont 3 chef.fe.s de postes, ainsi que sur les prestataires Boxon (Ixelles) à la post-production son et Studio l’Équipe (Evere) au laboratoire image. Du côté du casting, on retrouvera des bruxellois.e.s dans des rôles secondaires.
Tkt
Long-métrage produit par Beluga Tree (Bruxelles-Ville) et Deal Productions (Luxembourg), réalisé et écrit par Solange Cicurel (Bruxelles). Après ses comédies à succès Faut pas lui dire et Adorable, l’autrice Bruxelloise revient avec cette fois avec une dram-édie fantastique : Emma, 16 ans, bien dans sa peau, populaire dans son lycée, est dans le coma. Pourquoi ? Que lui est-il arrivé ? Pour le comprendre, elle va devenir « fantôme » pour quelques jours. Invisible, elle peut alors tout voir, tout entendre et retourner dans ses souvenirs pour reconstituer son histoire. La grande majorité du tournage aura lieu à Bruxelles, (20/27 jours), où s’effectuera une grande partie de la post-production (150 jours). Le projet comptera - avec la réalisatrice - 8 technicien.ne.s bruxellois.e.s, dont 3 chef.fe.s de poste. Il bénéficiera du soutien de Eye-Lite (Schaerbeek) pour les caméras, Loom (Bruxelles-Ville) pour la post-production image et les VFX, The Green Shot (Uccle) au green management et Bring it on Catering (Anderlecht) au catering. Le casting sera emmené par Emilie Dequenne (Rosetta, Close, Au revoir là-haut, A perdre la raison …).
Un long métrage d’animation
Marcel et Monsieur Pagnol
Long-métrage d’animation en co-production entre Walking the Dog (Genk) Onyx Films, What the Prod (France) et Bidibul Productions (Luxembourg), réalisé et écrit par Sylvain Chaumet (France). Après le succès des Triplettes de Belleville et de l’Illusioniste, Chaumet revient avec une œuvre en forme de Biopic du célèbre Marcel Pagnol : En 1955, Marcel Pagnol est un cinéaste reconnu. Lorsque le magazine ELLE lui commande une rubrique sur son enfance, il y voit l’opportunité de revenir à ses débuts : l'écriture. Réalisant que sa mémoire lui fait défaut et affecté par le succès mitigé de ses dernières pièces, Pagnol commence à douter. Jusqu'à ce que le petit Marcel - le garçon qu'il a été - lui apparaisse comme par magie. Ensemble, ils vont explorer son passé et faire revivre ses plus belles rencontres et souvenirs les plus chers... L’intégralité de la production de ce projet ambitieux (365 jours) se déroulera dans la Brussels Animation Valley dans les Studios de Squarefish et L’Enclume (Molenbeek), avec un renfort pour le tournage en motion capture au Studio Monev et de Cat on Wheels (Koekelberg) pour le matériel et TSF (Schaerbeek) à la location de la machinerie. En tout, une trentaine d’artistes en animation et CGI seront mobilisés sur le projet.
Et un documentaire
Les Snuls
Long-métrage documentaire produit par Kwassa Films (Bruxelles-Ville), réalisé par les Bruxellois Guillermo Guiz et Gilles Dal, dont le titre complet est : Les Snuls, de toute façon, dans 20 minutes vous aurez tout oublié. Entièrement tourné à Bruxelles – avec 12 jours de tournage, ce documentaire de Guillermo Guiz et Gilles Dal s’attache au phénomène des Snuls, ce groupe de «comiques» belges sévissant sur Canal+ Belgique il y a une trentaine d’années, et dont l’œuvre constitua une véritable rupture de l’espace-temps au sein du monde de l’humour. A la question «peut-on rire de tout ?», ils répondaient oui, définitivement oui. Ils appliquaient une philosophie radicale, punk, sans concessions, de moquerie tous azimuts. Le projet, quasi intégralement bruxellois, verra sa post-production s’effectuer intégralement à Bruxelles (40 jours), comptera sur les talents d’une demi-douzaine de technicien.ne.s bruxellois.e.s et sur le savoir-faire de Boxon (Ixelles) à la post-production son, Chocolat Noisette (Bruxelles-Ville) à la post-production image et Audiomania (Schaerbeek) au matériel son. Outre le duo de comédiens à la réalisation, on attend des apparitions de célèbres humoristes acolytes ou héritier.ère.s du groupe des Snuls.
Deux séries tv
Pandore, Saison 2
Série produite par Artémis Productions (Schaerbeek), réalisée par les Bruxelloises Vania Leturcq et Savina Dellicour, qui ont co-signé le scénario avec Anne Coesens (Bruxelles). Deux ans après les événements de la première saison, Mark est ministre de la justice et Claire est avocate indépendante et devra mener de front deux batailles judiciaires dans cette nouvelle saison. La première en défense du jeune lanceur d’alerte Alix qui a dénoncé les dérives de l’entreprise GAÏ_APP et se retrouve pris dans un tourbillon judiciaire qui le dépasse. La seconde est la défense d’Hélène dans sa procédure de divorce envers Mark. Comme pour la première saison, Bruxelles est traitée comme un personnage, au centre de l’histoire. Les caméras se poseront ainsi en quasi-totalité à Bruxelles (50/60 jours de tournage), et la grande majorité de la post-production y sera également effectuée (473/606 jours). On compte dans l’équipe une quarantaine de technicien.ne.s bruxellois.e.s, et sur l’appui des prestataires comme Les productions du Radiant (Schaerbeek) au montage image, Boxon (Ixelles) au montage son, étalonnage, musique, ainsi que sur KGS et Eye-Lite (Schaerbeek) respectivement pour la machinerie et le matériel électro et caméra. On retrouve au casting pléthorique et très bruxellois, mené par Anne Coesens, Yoann Blanc, avec Myriem Akkhediou, Melissa Diara, Salomé Richard, Vincent Lecuyer, Mathilde Rault et Edwige Bailly ainsi que Peter Van der Begin (Flandre).
Putain
Série produite par Panenka (Anvers) réalisée par Deben Van Damme (Bruxelles) qui a coécrit le scénario avec les Bruxellois Frederik Willem Daem et Gorik van Oudheusden (alias Zwangere Guy). Putain est une série dramatique en dix épisodes qui raconte l'histoire complète de l'adolescence de Gorik et de ses amis Snokkie, Rian et Jolien. Qu'il s'agisse de la fuite dans l'alcool, des conséquences du rejet d'un parent, du désir de réussite ou des conflits liés aux responsabilités de la vie adulte, chacun des amis a son propre passé et ses propres problèmes, ce qui permet à la série de mettre en lumière un large éventail de ce que signifie grandir dans une métropole comme Bruxelles. Projet auto-biographique porté et écrit par l’artiste Zwangere Guy, la série comptera 62/70 jours de tournage à Bruxelles, partie intégrante du scénario. Du côté de l’équipe, on notera la présence de 8 technicien.ne.s dont trois chef.fe.s de poste bruxellois.e.s, et l’appui de Cine qua non (Bruxelles-Ville) à la machinerie et Pandemie (Anderlecht) pour le trailer. Alors que l’on retrouvera la star du hiphop Zwangere Guy dans un rôle secondaire, l’ensemble des rôles principaux seront tenus par des comédien.ne.s bruxellois.e.s.
Des talents de Bruxelles à la réalisation
Pour réaliser ces projets sélectionnés, on notera que 9 des 10 personnes à la réalisation sont des Bruxellois.e.s, soit Guillermo Guiz et Gilles Dal (Les Snuls), Fabrice du Welz (Maldoror), Vania Leturcq et Savina Dellicour (Pandore, saison 2), Deben Vandam (Putain), Bruno Forzani et Hélène Catte (Reflet dans un diamant mort) et Solange Cicurel (Tkt). On compte par ailleurs 4 femmes sur les 10 réalisateur.trice.s.
Des productions bruxelloises, et majoritaires belges
Parmi les 7 projets, 4 sont produits par une société bruxelloise : Kwassa films (Les Snuls), Artémis Productions (Pandore, saison 2), Beluga Tree (Tkt) et Kozak Films (Reflet dans un diamant mort). Et 5 de ces projets sont majoritairement (voire intégralement) produits en Belgique, à savoir Les Snuls, Maldoror, Pandore, saison 2, Putain et Tkt.
Deux séries très bruxelloises
Tant pour la saison 2 de Pandore que pour Putain, Bruxelles est placée au centre de l’histoire et traitée comme un personnage en tant que telle. La sélection des projets met ainsi le projecteur sur les rues, les atmosphères, les lieux emblématiques bruxellois, avec deux projets d’envergure, un francophone et un néerlandophone.
Un retour important pour l’économie de la Région
En investissant 1.100.000 euros dans les 7 projets retenus lors de cette 21è session, ce sont plus de 9 M € de dépenses générées pour structurer le secteur bruxellois de l’audiovisuel – en salaires et carnets de commandes des entreprises. Autrement dit, chaque euro investi par la Région, génèrera 8 € de dépenses dans la filière audiovisuelle bruxelloise.