Pour sa 8ème session, screen.brussels sélectionne 11 projets dont 1 en réalité virtuelle
Le screen.brussels fund a retenu 11 projets de coproduction qui mettent Bruxelles et son secteur audiovisuel à l’honneur. Parmi ceux-ci, les longs-métrages de fiction et la série (animation, live action, web) se taillent la part belle, et le documentaire côtoie l’expérience en réalité virtuelle. Au total, le fonds investit un million d’euros entraînant un retour en dépenses audiovisuelles directes de 8.677986 euros en Région de Bruxelles-Capitale, soit un retour de de 8, 6 € dépensés pour 1 € investi. Tour d’horizon des projets retenus :
5 longs-métrages de fiction
Ahmed
Produit par Les Films du Fleuve(Liège). En Belgique, aujourd’hui. Ahmed, jeune fanatique à peine sorti de l’enfance, projette de tuer son professeur au nom de sa religion. Comment l’amour de la vie peut-il encore l’emporter sur son désir de donner la mort ? Dernier film des frères Luc et Jean-Pierre Dardenne, Ahmed compte au casting une vingtaine de comédiens bruxellois, dont le rôle principal, ainsi qu’une douzaine de techniciens dont 3 chefs de poste sans oublier toutes les prestations et contributions de Luc Dardenne qui vit à Bruxelles depuis plus de 30 ans. Du côté des sociétés, on note que le montage son et image sont confiés à de (jeunes) société bruxelloises comme Manneken Pix (Ixelles), O-dio (Woluwe-Saint-Lambert) et Boxon (Ixelles). Le film a par ailleurs également obtenu le soutien de Wallimage.
Black Beach
Produit par Scope Pictures(Ixelles). Long-métrage thriller politique réalisé par Esteban Crespo, Black Beach relate les aventures de Carlos. Homme implacable dans la négociation de contrats, il voit son passé en Afrique resurgir alors qu’il espérait pouvoir définitivement se ranger. Le projet coproduit avec l’Espagne (Lazona Films) pour Netflix compte cinq jours de tournage à Bruxelles où se déroule une partie de l’action, une vingtaine de techniciens dont 2 sur l’entièreté du projet, et mobilise plusieurs sociétés bruxelloises, particulièrement pour la post-production son chez Agent 141 (Schaerbeek) et les effets spéciaux VFX chez Digital Golem (Schaerbeek).
Le calendrier
Produit par Frakas production(Liège). Ce long-métrage entre le thriller psychologique et film d’épouvante est le second opus du bruxellois Patrick Ridremont en tant que réalisateur. Eva, ancienne championne de natation devenue paraplégique reçoit un étrange calendrier de l’avent de son amie Sophie. Chaque jour, celui-ci lui fait vivre une expérience parfois agréable, souvent terrifiante, et de plus en plus sanglante... Avec la totalité du tournage à Bruxelles, le projet compte une trentaine de techniciens bruxellois dont les cinq chefs de postes. Il remplit également le carnet de commande des entreprises de location de matériel, KGS et Eye-Lite (Schaerbeek). Le montage son et mixage est confié à Alea Jacta (1060), le matériel son et le générique à Boxon (Ixelles) et l’on retrouve Charbon cinéma (Forest) au laboratoire image et Agent 141 (Schaerbeek) au bruitage ainsi que des Airs (Schaerbeek) au sous-titrage. Le catering plateau est fourni par À chacun sa Madeleine (Bruxelles).
Rendez-vous in Paradise
Produit par WFE(Ixelles). Retour à la réalisation pour le bruxellois Alain Berliner, dans un long-métrage à vocation internationale coproduit avec l’Irlande et tourné en anglais. Une belle équipe bruxelloise accompagne le réalisateur, dont trois chefs de postes, pour le tournage en Irlande justement de cette comédie romantique et satirique à la fois. Charles et Eleanor (William Fichtner et Embeth Davidtz), heureux ensemble depuis près de trente ans, sont l’image d’Epinal du couple moderne cool et engagé. Mais ils voient leur vie d’apparence bien lisse chamboulée lorsque Roman demande leur fille Ulysses en mariage. En plus de l’équipe technique bruxelloise, la post-production image est localisée à Bruxelles chez Cobalt film (Bruxelles) et la post-production son chez Alea Jacta (Saint-Gilles), Boxon (Ixelles), et au Studio L’Équipe (Evere).
Sprite Sisters
Produit par Potemkino(Molenbeek). Réalisé par Sven Unterwaldt. Fort du succès des livres éponymes, Sprite Sisters connaît à présent une adaptation en long-métrage autour des quatre sœurs Flame, Marina, Flora et Sky. Les jeunes filles, quatre magiciennes aux pouvoirs symbolisant les quatre éléments, vont vivre de fantastiques aventures entre compétition musicale et lutte contre les forces du mal. Un projet coproduit avec l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie dont Walt Disney Allemagne et qui mobilise plus d’une trentaine de techniciens bruxellois et ramène dans la Capitale la post-production des effets-spéciaux VFX chez The Fridge (Molenbeek) et la post-production son chez Sonhouse (Molenbeek).
Un documentaire... très bruxellois
Etienne Davignon
Produit par Alizé production(Ixelles) réalisé par Nicolas Delvaulx. Figure incontournable de l’histoire belge et européenne de ces 50 dernières années, Etienne Davignon fait l’objet d’un documentaire prolifique et sans complaisance sur le pouvoir, qui tranche avec la relative discrétion de l’un des dinosaures du monde politique-industriel de notre pays. Un projet qui porte un regard depuis les coulisses de Bruxelles sur l’ensemble du continent, à travers les témoignages de nombreuses personnalités en plus de l’intéressé. Ce documentaire met à l’ouvrage une équipe technique entièrement bruxelloise, emmenée par Nicolas Delvaulx à la réalisation, tandis que toute la post-production se fait dans la Capitale auprès de Studio 5/5 (Etterbeek) et Adn studio (Schaerbeek). La location du matériel est confiée à KGS et Eye-Lite (Schaerbeek), Axis one et Twins audio (Evere).
4 séries : fictions, animation et web
L’agent immobilier
Produit par Gapbusters(Liège). Réalisé par Etgar Keret et Shira Geffen. Olivier est un agent immobilier tellement fauché qu’il squatte les appartement qu’il est censé vendre. La mort de sa mère entraîne quelques révélations, y compris un héritage plus qu’inattendu : un immeuble dans le centre de Paris ! Au casting de cette série (4x52min) estampillée Arte qui flirte avec le fantastique, on retrouve Eddy Mitchell et Mathieu Amalric. Son tournage se déroule en quasi majorité à Bruxelles, avec 33 sur les 36 jours de tournage, et met une vingtaine de techniciens bruxellois à l’ouvrage. La post-production son et image est également localisée dans la Capitale, chez Piste rouge (Forest), Alea Jacta (Saint-Gilles) et au Studio L’Équipe (Evere), de même que le catering d’À chacun sa Madeleine (Bruxelles).
Blackout
Produit par Jonnydeponny(Grand-Bigard). Série télévisée dont le sujet résonne (involontairement) avec l’actualité, Blackout plonge notre pays dans le noir pour 10x47min. La première ministre belge reçoit lors d’un blackout généralisé une vidéo lui signifiant que sa fille de 18 ans vient d’être enlevée. Et que celle-ci mourra si la lumière revient. Destinée à la VRT, la série flamande réalisée par le bruxellois Joël Vanhoebrouck effectue toute la post-production son à Bruxelles auprès de Sonhouse (Molenbeek) et ses effets-spéciaux VFX chez The Fridge (Molenbeek). Le projet comprend également 30 jours de tournages à Bruxelles où se déroule une grand partie de l’intrigue.
Detox
Produit par Les gens(Schaerbeek) et réalisé par Emmanuel Sapolsky. Fei-fei, 30 ans, est une jeune maman qui peine à joindre les deux bouts. Lorsqu’elle poste sur Instagram une vidéo d’elle suspendue dans le vide avec sa fille de 2 ans, Jade, le bad buzz sur la toile va enclencher une série de mésaventures dans la réalité. Websérie coproduite avec la France (Noon et New Bee production)pour France Télévision, elle compte 12 jours de tournage à Bruxelles. Les 8x10min mobilisent une dizaine de techniciens bruxellois, dont 2 chefs de postes, et louent leur matériel auprès de Eye-Lite, KGS, TSF et Audiomania (Schaerbeek).
Jean-Michel, Super Caribou
Produit par Panique !(Saint-Gilles) et réalisé par Mathieu Auvray. Adapté des livres à succès de Magali Le Huche, cette série d’animation nous embarque en 52x11min dans la jolie commune de Vlalbonvent. Tout y est pour nous enchanter, et nous n’aurions rien à y craindre sans compter les habitants eux-mêmes, tous plus étonnants les uns que les autres. Heureusement que Jean-Michel, le super Caribou, veille sur le village. La série d’animation ambitieuse d’initiative française vient effectuer 322 jours de fabrication à Bruxelles en post-production image chez Cobalt Films (Bruxelles) et montage son et mixage chez Piste rouge (Forest). Ce qui conforte la place de Bruxelles et de son Animation valleydans le paysage de l’animation européenne.
Une expérience de réalité virtuelle
11/11/18
Produit par Les films de la récré(Ixelles). Au cœur des tranchées de la Grand Guerre, un régiment d’infanterie survit tant bien que mal et s’apprête à lancer un assaut décisif. Quand soudain, les soldats apprennent qu’un traité de paix aurait été signé le matin même. Quelle décision prendre dès lors ? Quel chemin emprunter, celui de la guerre ou de la paix ? Par le biais de la réalité virtuelle, le spectateur se voit immergé dans le récit palpitant et en devient véritable protagoniste. Ce projet innovant mobilise une équipe toute bruxelloise, soit quinzaine de techniciens bruxellois dont les réalisateurs Django Schrevens et Sébastien Tixador. La post-production son est confiée à Demute (Molenbeek) tandis que la post-production image est l’œuvre de Poolpio (Etterbeek). Le matériel son provient quant à lui de chez Audiosenses (Evere).
Des réalisateurs bruxellois, et des projets majoritaires belges
Sur les 11 projets retenus, on compte 7 réalisateurs bruxellois, Alain Berliner(Rendez-vous in Paradise), Patrick Ridremont (Le calendrier), Luc Dardenne (Ahmed), Joël Vanhoebrouck (Blackout), Django Schrevens et Sébastien Tixador (11/11/18), et Nicolas Delvaulx (Etienne Davignon). Ces 6 projets sont d’ailleurs majoritairement financés par la Belgique. La France reste le premier partenaire de coproduction (dans 5 projets) tandis que l’on retrouve l’Espagne, l’Irlande, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie une seule fois parmi les coproducteurs.
Retour pour l’économie bruxelloise
En participant au financement de ces 11 projets, screen.brussels enclenche un effet de levier conséquent pour l’emploi et l’économie régionale. Ainsi, pour un euro engagé, 8,67 euros seront dépensés en salaire de techniciens ou en factures émises par des sociétés établies en Région de Bruxelles-Capitale.