Session 23

Une sélection très internationale pour la 23è session de screen.brussels

Pour sa 23ème session, screen.brussels investit près d’1 million d’euros dans la production de 8 projets devant générer près de 8 M€ en dépenses audiovisuelles en Région de Bruxelles-Capitale. La sélection s’est finalement portée sur 4 longs-métrages, 2 séries d’animation, 1 série de fiction et 1 série documentaire dont voici les détails:   

4 longs-métrages

Fils de

Long-métrage coproduit par Umedia (Ixelles) avec Fair Play Productions (France) réalisé et écrit par Carlos Abascal Peiró (France). Nino, jeune attaché parlementaire de la prochaine Première Ministre, voit son avenir sombrer quand un scandale financier rebat les cartes de Matignon. Son père, socialo vieille école au passé révolutionnaire, désormais reclus en Bretagne, est alors pressenti. Mais il refuse. La seule chance pour Nino de rester dans l’échiquier politique est alors d’aller le convaincre d’accepter le poste. Seulement, ils ne se sont pas parlé depuis des années. Entraînant une partie du tournage (15/45 jours)  et de la post-production (45/165 jours) situés à Bruxelles, cette comédie politique comptera sur l’expertise de 8 technicien.ne.s bruxellois.e.s et du savoir-faire des sociétés UFX (Ixelles) pour les VFX, TSF (Schaerbeek) pour l’éclairage et du Studio l’Équipe (Evere) pour le montage son et le mixage. Du côté du casting, on retrouvera dans des seconds rôles les bruxellois Marc Zinga (Augure, La misère de la jungle), Vincent Grass (J’accuse, La Trêve,   et Benoît Strulus (Match, Habib, la grande aventure) le casting étant emmené par Karin Viard, François Cluset et Jean Chevalier.       

Louise

Long métrage coproduit par Scope Pictures (Ixelles) et Gabman (France) réalisé et écrit par Nicolas Keitel (France), avec la collaboration au scénario de Raphaëlle Moussafir (France). Le destin d'une jeune fille raconté sur deux époques : Marion devient "Louise" et se retrouve plongée malgré elle dans une vie de mensonges. Quinze ans après avoir fugué du domicile familial, Marion retrouve la trace de sa petite sœur et part à sa rencontre. Mais cette dernière ne la reconnaît pas et Marion décide sur l'impulsion du moment de se présenter sous son nouveau nom, Louise… Le projet sera quasi entièrement tourné (29/30 jours) et post-produit (225 jours) à Bruxelles, et mettra à contribution 25 technicien.ne.s bruxellois.e.s, et nombre de prestataires viendront prêter main forte : Eye Lite (Schaerbeek) à la machinerie, Kino Rental (Anderlecht) aux caméras, le Studio l’Équipe (Evere) aux bruitages, Benuts Brussels (Ixelles) aux VFX, Boxon (Ixelles) à la post-production son, Ps Ma Sœur (Uccle) à la post-synchro, Sondr (Bruxelles) pour le laboratoire image et SLM Media (Uccle) à la gestion de la post-production. Au casting se mêleront dans les rôles principaux et secondaires un grand nombre de comédien.ne.s bruxellois comme Salomé Dewaels (Illusions perdues, L’absente, Filles de joie) Myriem Akheddiou (Pandore, Le Jeune Ahmed, Une part d’ombre) Laurent Capelluto (Les amateurs, Into the Night, Moloch ) Erika Sainte (Le Grand Bain, Bronx, Les Rivières Pourpres)  Michael Erpelding (Fils de, Unité 42), ou encore Kynan Carmeci, Mathilde Goffart. Dans les rôles principaux, on retrouvera Diane Rouxel (Volontaire, Fou d’amour, La terre des hommes, La Tête haute ). 

Nino dans la nuit

Long-métrage coproduit par Wrong Men (Saint-Gilles) avec Marks (Anvers) et Haut et Court (Paris). Réalisé par Laurent Micheli (Bruxelles) qui co-signe le scénario avec Clara Bourreau (Bruxelles). Une soirée qui tourne mal... Nino Paradis, 20 ans, réussit à s’enfuir. Mais après une tentative ratée à la Légion étrangère, c’est retour à la case merdier. Nino retrouve Lale, celle qui embrase son cœur, ainsi que Malik et Charlie, ses deux compagnons de galère. De sales petits boulots mal payés en soirées faites de drogues déclinées sous toutes les lettres de l’alphabet, Nino cherche sa place dans un monde qui semble ne lui laisser aucun espoir. Après Lola vers la mer, le réalisateur bruxellois revient avec un projet qui sera pour moitié tourné (22/40 jours) et post-produit (70/135 jours) à Bruxelles, avec le concours de 4 technicien.ne.s bruxellois.e.s et de l’expérience de TSF (Schaerbeek) pour les caméras, machinerie et l’électro et de 10.80 films (Molenbeek) au montage. Ce long-métrage est une adaptation d’un livre événement éponyme de Capucine et Simon Johannin, et mettra à l’honneur les comédien.ne.s bruxellois.e.s Mara Taquin (Fils de, La bête dans la jungle, Rien à foutre ) et Oscar Hogstrom (Hacked, The Chapel, Habib, la grande aventure).

Une part manquante

Long-métrage coproduit par Versus production (Liège) et Savage Film (Zaventem) et Les Films Pelleas (France). Réalisé et écrit par Guillaume Senez (Bruxelles), qui co-signe le scénario avec Jean Denizot (France). Tous les jours, Jay parcourt Tokyo au volant de son taxi à la recherche de sa fille, Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a jamais pu obtenir sa garde. Alors qu’il a cessé d'espérer la revoir et qu'il s’apprête à rentrer en France, Lily entre dans son taxi, mais elle ne le reconnait pas… Ce projet, tourné au Japon, viendra effectuer l’entièreté de la post-production à Bruxelles, soit 201 jours. Ainsi, 22 technicien.ne.s bruxellois.e.s seront à l’œuvre : en plus du réalisateur, 3 chef.fe.s de poste. On note par ailleurs le renfort des prestataires Benuts Brussels (Ixelles) aux VFX, Alea Jacta (Saint-Gilles) au mixage, Studio l’Équipe (Evere) aux bruitages et sous-titres, Stempel (Anderlecht) au montage son et image, ainsi que TSF et Eye-lite (Schaerbeek) respectivement aux caméras et à la machinerie et l’éclairage. Face caméra, le réalisateur retrouve Romain Duris qu’il avait dirigé dans Nos Batailles dans le rôle principal, qui donnera la réplique à Judith Chemla (Les goûts et les couleurs, Le sens de la fête, Une vie).

Deux séries d’animation

Opéartion Médinah

Série d’animation coproduite par Panique ! (Saint-Gilles) avec Lunanime (Gand) et Daarjelling (France) réalisée par Antoine Colomb (France) et écrite par Alice Carré, Alice Zeniter et Marie Banville (France). Opération Médinah, une mini-série d’animation feuilletonnante, est destinée aux enfants et consacrée au quotidien d’enfants - Khadija, Malek, Lyes, Philippe et Ahmed - vivant à Alger au début du conflit, en 1955. Une grande partie de la série sera fabriquée dans la Brussels Animation Valley (305/465 jours) où évolueront une quinzaine d’artistes bruxellois.e.s auprès du Studio L’Enclume (Molenbeek) et Sonhouse (Koekelberg) respectivement pour les décors et le composition d’une part, et le doublage et audio-description de l’autre.  

Upside Down River

Série d’animation coproduite par Vivi Films (Koekelberg), Dandeloo (France) et Sparkle Animation (Portugal) réalisée par Paul Leluc (France) , écrite par Guillaume Mautalent et Sébastien Oursel (France). La série est une adaptation du roman de Jean-Claude Mourlevat, La Rivière à l’envers. Hannah cherche la source de la rivière Car pour sauver son oiseau et honorer son père. Tomek a soif d'aventure et se pose des questions sur son avenir. Au fil du récit, ces deux quêtes s'entrechoquent et finissent par se confondre. Cette série également destinée à un public jeune sera entièrement fabriquée à Bruxelles (250 jours de fabrication) où se localiseront aussi 20/200 jours de post-production, au cœur de la Brussels Animation Valley au Studio Souza et chez Sonhouse (Koekelberg), soit près d’un an de travail pour une douzaine d’artistes bruxellois.e.s de l’animation.   

1 série tv

Marie-Antoinette, Saison 2

Série télévisée coproduite par Beside Productions (Braine-l’Alleud) avec Banijay Studio France et Capa Drama, réalisée par Edward Balzagette (Royaume-Uni) et Raf Reytens (Belgique) écrite par une équipe de scénaristes britaniques: Deborah Davis, Louise Ironside, Charlotte Wolf, Francesca Forristal et Andrew Bampfield. Alors que Marie-Antoinette et Louis semblent au sommet du pouvoir, ils doivent faire face à une crise financière sans précédent. Les attaques incessantes de Provence et de Chartres contre le couple royal attisent la haine des nobles tandis que des conséquences désastreuses se profilent avec l’affaire du Collier. De Versailles au Palais-Royal, la révolte gronde…   Pour la seconde saison de cette série historique, on notera que 8 technicien.ne.s bruxellois rejoingnent l’équipe, dont 2 chef.fe.s de poste, et que plusieurs sociétés bruxelloises viendront apporter leur expérience comme Elsen Film (Evere) pour les caméras, Boxon (Ixelles) à la post-production image et son, Le Studio l’Équipe (Evere) pour le sous-titrage, KGS (Schaerbeek) pour la machinerie, et Ps ma sœur (Uccle) à la post-synchro. Autour du couple royal -  Emilia Schüle dans le rôle-titre et Louis Cunnigham qui campe Louis XVI -  on notera la présence de petits rôles bruxellois pour Martin Swabey et Vincent Londez.

1 série documentaire

In the dark, l’affaire mystérieuse du triangle belge

Long-métrage documentaire coproduit par Diplodokus (Louvain), avec Kwassa Films (Bruxelles), réalisé par Maarten Bernaerts et Bram Conjaerts (Belgique), le second signant le scénario. "In the Dark, l'affaire mystérieuse du triangle belge", raconte le récit fantastique de la saga des OVNI belges qui a tenu nos contrées en haleine à la fin des années 80. Pendant un an et demi, des milliers de Belges signalent d'étranges triangles lumineux dans le ciel. Pour cette série documentaire de 3x52min, on compte 10/45 jours de tournages à Bruxelles et 66/216 journées de post-production, soit de l’emploi pour 3 technicien.ne.s bruxellois.e.s dont 1 chef.fe. de poste. Du côté des prestataires, on note le concours de Lites Films (Forest) pour les lumières, Sondr (Bruxelles) pour la post-production son , Thank God it’s Friday (Watermael-Boitsfort) au montage son et Camescoop (Schaerbeek) aux caméras.

Une sélection très serrée

Comme pour les sessions précédentes, screen.brussels a dû opérer une sélection entre les toujours nombreux projets présentés. Ainsi, ce sont 8 coproductions qui ont été soutenues, sur un total de 23 projets éligibles, soit un taux de 34,7%, alors que la moyenne des années précédentes se situe au-dessus des 40 %.   
 

Des coproductions internationales

Parmi les 8 projets, 7 sont des coproductions internationales (et 6 minoritaires belges), attestant de l’expertise des sociétés belges comme partenaires de choix pour des projets ambitieux. On notera d’ailleurs qu’à l’exception du documentaire Into the Dark, tous les projets sont coproduits avec des sociétés situées en France, qui demeure un partenaire privilégié de nos talents nationaux.

Succès en série pour la Brussels Animation Valley

Pas une, mais bien deux séries d’animation de premier ordre passeront par la Brussels animation Valley . Les artistes et talents de l’animation bruxellois.e.s vont en effet s’atteler aux séries Opération Médinha et Upside Down River, toutes deux destinées à des publics de jeunes adolescent.e.s.

Un retour important pour l’économie de la Région

En investissant 1 014 500 euros dans les 8 projets retenus lors de cette 23è session, on estime à 7 911 105 € les dépenses générées en salaires et en carnets de commandes des entreprises. Autrement dit, chaque euro investi par la Région, génèrera près de 8€ de dépenses dans la filière audiovisuelle bruxelloise.