Pour clore sa première année d’exploitation complète, screen.brussels fund retient 8 projets (fictions, documentaire, séries télés) et soutient ainsi le secteur audiovisuel en Région de Bruxelles-Capitale. Producteurs bruxellois à l’honneur, acteurs et réalisateurs confirmés ou prometteurs, techniciens mis à l’emploi, carnet de commandes des entreprises prestataires de services et de post-production rempli … voici les résultats complets de la session 5 :
7 Longs-métrages dont un documentaire…
Adoration
Produit par Panique ! (Saint-Gilles). Après Calvaire et Alleluia, Fabrice du Welz (Bruxelles) clôt son triptyque de films explorant les territoires extrêmes de l’âme humaine à travers des personnages hors-normes. Paul, 12 ans, vit seul avec sa mère, femme de ménage dans une clinique privée au fond des bois. Lorsqu’arrive Gloria, adolescente schizophrène, il en tombe amoureux et se persuade de l’aider à s’évader, coûte que coûte. On retrouve une série de têtes connues au casting, dont Benoît Poelvoorde, Fantine Harduin et Peter Vanden Begin (Belgique), Emmanuelle Béart et Béatrice Dalle (France). Le film met à l’ouvrage une équipe quasi entièrement menée par des Bruxellois (réalisateur, chef opérateur, monteuse, chef décorateur, costumes…), en tout près de 21 personnes. Le montage image sera effectué par Alea Jacta (Saint-Gilles) et que les enregistrements son au Studio l’Équipe (Evere).
Convoi exceptionnel
Produit par Versus productions (Liège). Distribution exceptionnelle pour le dernier film de Bertrand Blier (Les Valseuses, Buffet froid, Tenue de soirée), qui rassemble durant les 35 jours de tournage bruxellois Gérard Depardieu, Christian Clavier et Edouard Baer entre-autres. Le scénariste et réalisateur culte nous livre un film barré où un homme rencontre le possesseur du scénario de sa vie. Tout est-il déjà écrit ? Pour cette histoire grinçante, une trentaine de personnes sont engagées et on comptera sur l’expertise de TSF (Schaerbeek), Studio l’Équipe (Evere), Boxon (Ixelles), ADN Studio (Schaerbeek) et Mikros (Schaerbeek).
Continuer
Produit par Prime Time (Molenbeek). Adaptant le livre éponyme de L. Mauvigner avec Thomas Van Zuylen (Bruxelles), Joachim Lafosse (A perdre la raison, Les chevaliers blancs, l’économie du couple) réalise un film qui nous emporte dans tous les sens du terme. Entre chevauchées sur les plaines du Kirghizstan et voyages intérieur dans la relation écorchée de Sybille et de son fils Samuel, Continuer entraîne plus de vingt techniciens bruxellois sur le projet, dont le compositeur Raf Keunen (Le fidèle, Rundskop …). Au casting, un duo formé par Virginie Efira (Victoria, Une famille à louer) et Kacey Mottet Klein (Keeper). Enfin, de signaler que les deux sociétés Eye Lite et KGS (Schaerbeek) partent en renfort sur le tournage marocain, tandis que toute la post-production son est opérée au Studio l’Équipe (Evere).
Horse Boy
Produit par Beluga Tree (Bruxelles). Fondé sur le livre éponyme et la véritable histoire de Ruppert Isaacson, Horse Boy retrace l’odyssée d’un couple aux confins du monde pour guérir leur fils autiste. Histoire d’amour et de courage qui nous emporte de Londres en Mongolie, le film réalisé par Ari Folman (Valse avec Bachir, The Congress) rassemble un casting international de prestige avec notamment Léa Seydoux (La vie d’Adèle, Kursk, Juste la fin du monde). Il mettra au travail 26 techniciens et bénéficiera de l’appui de Eye Lite et KGS (Schaerbeek) pour le matériel et la machinerie, et de toute la production et post-production son avec Boxon (Ixelles), Studio l’Équipe (Evere), Caviar (Bruxelles), et Mikros (Schaerbeek) pour les VFX.
Le suicide d’Emma Peeters
Produit par Take Five (Saint-Gilles).Emma voulait être actrice. Malgré ses efforts et son talent, elle n’a jamais rencontré le succès. Elle a donc décidé de mettre un terme à sa vie, le jour de ses trente-cinq ans. C’était sans compter sur Alex, employé de pompes funèbres, dont la rencontre va engendrer surprises et doutes. On retrouve à la réalisation Nicole Palo (Bruxelles) et au casting une poignée de seconds rôles bruxellois dont Stéphanie Crayencour ou Jean-Henri Compère. Pour ce premier long majoritaire des jeunes producteurs bruxellois de Take Five, on compte 29 jours de tournage dans la Capitale, 30 techniciens et les sociétés KGS et Eye Lite (Schaerbeek) pour le matériel et la machinerie, Tabass Co (Uccle), Squarefish (Molenbeek) pour l’animation et les VFX et Cinélab (Bruxelles) comme laboratoire.
Sideline
Produit par Visualantics Productions (Bruxelles). Chaque année, près de 15.000 footballers africains rejoignent l’Europe dans l’espoir d’intégrer un grand club international. Mais pour l’énorme majorité d’entre eux, le rêve ne deviendra jamais réalité. Le documentaire accompagne durant 75 minutes une poignée de ces tristes rêveurs dans les lieux où ils se retrouvent souvent, sur les terrains de banlieues des grandes villes comme Anvers et Bruxelles. Toute la production du projet se déroule à Bruxelles, entraînant 5 techniciens et le concours des sociétés comme De montagewinkel (Bruxelles) pour le montage, Mikros (Schaerbeek) à la post-production image et Chocolat Noisette (Bruxelles) au son.
… et deux séries télés
Papa ou maman
Produit par Nexus Factory (Forest). Après un (double) succès au cinéma, voici un spin off de Papa ou maman qui débarque à la télévision. En tout, ce sont 6x52 minutes de rebondissements et de pièges ingénieux qui rythment une procédure de médiation imposée pour éviter le divorce. Avec la quasi-totalité du tournage (76 jours) à Bruxelles, une trentaine de techniciens et pléthore de comédiens bruxellois au casting (Tania Garbarski, Serge Larivière, Jean-Henri Compère, Hugo Gonzales …) cette série franco-belge aura une sacrée touche bruxelloise. La production pourra d’ailleurs compter sur les équipes de TSF (Schaerbeek), Cinétech (Ixelles) et Audio sense (Evere) pour le matériel, Backstage (Schaerbeek) pour le montage et UFX (Ixelles) pour les SFX, et du Studio l’Équipe (Evere), Rec’n Roll (Schaerbeek) et Boxon (Ixelles) pour la post-production son.
Ennemi Public 2
Produit par Entre Chien et Loup (Schaerbeek). Seconde saison très attendue pour cette série belge qui a déjà rassemblé des millions de téléspectateurs et dépassé les frontières de notre petit pays. On y retrouve Chloé, l’inspectrice qui rempile à contrecœur dans les forces fédérales, Guy Béranger, l’assassin d’enfants dont la libération en conditionnelle a enclenché les péripéties de la première saison, et toujours l’abbaye de Vielsart en toile de fond. C’est Le trio de la saison 1 formé de Gary Seghers (Wallonie), Matthieu Frances, Gilles De Voghel (Bruxelles) qui signe la réalisation, ces deux derniers orchestrent le pool de scénariste tout bruxellois avec Christopher Yates, Frédéric Castadot et Antoine Bours. Au casting reviennent Angelo Bison (Béranger), Clément Manuel (Lucas) et les autres comédiens bruxellois de la première saison. On compte 10 jours de tournage dans la capitale, 24 artistes et techniciens à la manœuvre, et l’appui d’Equinoxe (Anderlecht) pour la location du matériel, Boxon (Ixelles) pour le montage son et mixage, et Rec’n Roll (Schaerbeek) au bruitage.
Les (producteurs) bruxellois à l’honneur
Sur les 8 projets retenus, 7 sont produits par des sociétés installées dans la capitale. Du côté de la réalisation, on compte 4 artistes bruxellois derrière la caméra, Nicole Palo (Le suicide d’Emma Peeters), Matthieu Frances et Gilles De Voghel (Ennemi Public) et Fabrice du Welz (Adoration). Sans compter les nombreux techniciens, scénaristes, chefs de postes, comédiens… mis à contribution.
Investissement payant pour la Capitale
Au total, l’investissement dans les projets s’élève à 1.065.000 €. Il devrait engendrer des dépenses 8 fois supérieures pour un taux de retour moyen de 807%. En outre, six de ces projets sont qualifiés de majoritaires belges, car pouvant compter sur plus de 50% de financement issu de notre territoire national.