Une 25è session exceptionnelle pour screen.brussels
Pour sa 25ème session, screen.brussels investit 1,367 million d’euros dans la production de 13 projets qui généreront près de 11 M€ en dépenses audiovisuelles en Région de Bruxelles-Capitale. Les talents du secteur bruxellois feront ainsi rayonner Bruxelles, où sont localisés nombre de sociétés de production qui portent ces projets (77%) tout comme les sociétés prestataires et les artistes qui composent les équipes (56) des personnes à la réalisation.
La sélection pour cette 25è session s’est donc portée sur 6 longs-métrages de fiction, 2 projets d’animation, 3 documentaires et 2 séries et dont voici les détails :
Six longs-métrages de fiction
Clean
Long-métrage coproduit par Cartouche et Daylight Films (Bruxelles), réalisé et écrit par Koen Van Sande (Bruxelles). Clean est une tragédie d’investigation autour d’un ambitieux commissaire de la brigade anti-drogue, dont l’unique obstacle à sa « Guerre contre la Drogue » est l’addiction à l’héroïne de son propre frère. Entièrement tourné (30j) et post-produit (180j) à Bruxelles, ce projet qui se déroule dans les rues Bruxelles comptera sur 9 technicien.ne.s bruxellois dont 4 chef.fe.s de poste, ainsi que sur l’expertise de Lites (Saint-Gilles) pour la location de caméra, Eye-lite (Schaerbeek) à la location de l’éclairage, Studio l’Équipe (Evere) à la post-production son et Umedia Visual Effects aux VFX. Au castin, on reconnaîtra pour incarner les deux protagonistes, le bruxellois Tibo Vandenborre et Vincent Van Sande.
Dalloway
Long-métrage coproduit par La compagnie cinématographique (Bruxelles) avec Mandarin & Compagnie (France), réalisé par Yann Gozlan (France) qui cosigne le scénario avec Nicolas Bouvet-Levrard et Thomas Kruithof (France). Inspiré du roman Les fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay. Dans un futur proche, la romancière Clarissa Katsef, en quête d'inspiration, intègre une résidence d’écriture. Assistée par Dalloway, son intelligence artificielle, elle retrouve l'inspiration. Entre les souvenirs d'un passé douloureux et le sentiment de se sentir observée par la technologie, le malaise de Clarissa grandit. Le projet sera en grande partie tourné à Bruxelles (35/45j), où se déroulera également une partie de la post-production (55j). Le projet mettra à l’ouvrage 23 technicien.ne.s bruxellois dont un chef.fe.s de poste. À la post-production, le projet comptera sur l’expertise de Boxon pour le son et Manneken-Pix (Ixelles) pour l’image et le laboratoire. Au casting, on note que Cécile de France tiendra le rôle principal. Nous trouverons également Lars Mikkelsen (House of Cards), Anna Mouglalis (Baron Noir), Frédéric Pierrot (En thérapie) et Freya Mavor, mais également une série de petits rôles bruxellois comme Douglas Grauwels par exemple.
Kika
Long-métrage coproduit par Wrong Men (Saint-Gilles) avec Kidam (France), réalisé par la bruxelloise Alexe Poukine qui co-écrit le scéanrio avec Thomas Van Zuylen (Bruxelles). Alors que son compagnon vient de mourir, Kika réalise avec stupéfaction qu'elle est enceinte. Complètement fauchée et le cœur en bouillie, elle hiérarchise ses priorités : 1-sortir de la mouise. 2-réfléchir à garder ou non cet enfant. Entièrement tourné (32j) et post-produit à Bruxelles (70j), le projet comptera ainsi sur le talent de 14 technicien.ne.s bruxellois.e.s dont 4 chef.fe.s de postes, tandis que viendront prêter main forte les prestataires : TSF Bruxelles (Schaerbeek) pour la machinerie, le matériel image et éclairage, et Audiosense (Evere) Citizen Ciné Services (Anderlecht) respectivement au matériel son et régie. Face caméra, on retrouvera la comédienne bruxelloise Manon Clavel ainsi que plusieurs rôles secondaires campés par des Bruxellois.e.s.
La danse des renards
Long-métrage coproduit par Hélicotronc (Bruxelles) et Les Films du Poisson (France), réalisé et écrit par Valéry Carnoy (Bruxelles). Dans un internat sportif, Camille un jeune boxeur virtuose, récemment sacré champion de France est sauvé in extremis d’un accident mortel par son meilleur ami Matteo. Une sourde angoisse l’envahit peu à peu jusqu’à remettre en question sa passion pour la boxe et son amitié fusionnelle avec Matteo. Pendant ce temps, dans la forêt qui borde l’internat, les renards prolifèrent et viennent semer le trouble dans l’enceinte de l’école. Ce premier long-métrage du réalisateur bruxellois, sera en partie tourné à Bruxelles (11/32j), où sera effectuée l’entièreté de la post-production (370j). L’équipe comptera sur 19 technicien.ne.s bruxellois dont un chef de poste, tandis que viendront prêter main forte les sociétés TSF Bruxelles (Schaerbeek) à la location des caméras, électro et machinerie, Citizen Ciné Services (Anderlecht) pour le matériel régie, Sonhouse (Koekelberg) au montage son, Cobalt Films (Bruxelles-Ville) à l’étalonnage et Manneken-Pix (Ixelles) à la masterisation, Testov (Bruxelles-Ville) au matériel de tournage et MikfilM (Saint-Gilles) au montage image. C’est le jeune comédien français Samuel Kircher (l’été dernier) qui tiendra le rôle principal, avec comme partenaires plusieurs comédien.ne.s bruxellois comme Yoann Blanc (Pandore, La Trève, ….) ou Jef Cuppens.
L’homme qui rétrécit
Long-métrage coproduit par Umedia (Bruxelles) avec Pitchipoï Productions (France), réalisé par Jan Kounen (France) qui cosigne le scénario avec Christophe Deslandes (France) et Paul mène une vie paisible avec sa femme Elise et sa fille Mia. A la suite d’une sortie en bateau où il est rentré en contact avec un phénomène étrange, il réalise que son corps n’arrête pas de rétrécir, sa vie bascule. Il doit s’adapter à sa nouvelle condition afin de ne pas perdre les deux êtres les plus chers à ses yeux. Pour ce nouveau projet du réalisateur Jan Kounen, on comptera plus d’une trentaine de technicien.ne.s bruxellois dont une chef.fe. de poste, principalement pour les décors. Un petit nombre de comédien.ne.s bruxellois.e.s viendront donner la réplique à Jean Dujardin (France).
Madame
Long-métrage coproduit par Versus Production (Liège) avec Récifilms (France), réalisé par Thierry Klifa (France) qui co-écrit le scénario avec Cédric Anger et Jacques Fieschi (France). Elle est la femme la plus riche du monde. Il est écrivain-photographe connu du Tout-Paris. Ils se rencontrent lors d’une séance photo et deviennent inséparables. Leur amitié amoureuse surprend, amuse, intrigue, fait jaser puis finit par déconcerter l’entourage personnel et professionnel de la milliardaire. Tourné pour moitié (11/22j) à Bruxelles, où se tiendra également une petite partie de la post-production (90/470j), le long-métrage comptera dans son équipe artistique une quarantaine de technicien.ne.s dont 3 chef.fe.s de postes. Plusieurs prestataires bruxellois viendront également démontrer leur savoir-faire, Boxon (Ixelles) à la post-production son, Ps ma sœur (Uccle) à la post-synchro et SLM Média (Uccle) à la supervision de post-production. Pour le casting, à côté des rôles principaux tenus par Isabelle Huppert, Laurent Lafitte, Marina Foïs, Raphaël Personnaz, André Marcon ou Benjamin Biolay, on reconnaîtra une dizaine de comédien.ne.s bruxellois.e.s dans des petits rôles.
Animation : un unitaire télé et un long-métrage
La grande rêvasion
Unitaire pour la télévision coproduit par Kwassa Films (Bruxelles) avec Autour de Minuit (France), réalisé par Rémi Durin (Bruxelles) dont il co-écrit le scénario avec Valérie Magis. Un enfant, paniqué à l’idée de monter sur scène lors du spectacle de l’école, file se réfugier dans un château imaginaire où il ne peut rien lui arriver. Rien de mal, mais rien de bien non plus. Tandis que l’Enfant, devenu Sa Petite Majesté, profite de sa vie de château avec ses nouveaux amis un peu trop parfaits, un oiseau taquin vient à sa rencontre pour lui rappeler que son public l’attend. Avec presque 600 jours de fabrication à Bruxelles, cet unitaire d’animation réalisé par un Bruxellois mettra au travail une petite dizaine de technicien.ne.s bruxellois et Enclume Animation Studio (Molenbeek) à l’animation, Piste Rouge (Forest) à la post-production son et Cobalt films (Bruxelles-Ville) au laboratoire.
Outfoxed
Long-métrage d’animation coproduit par Walking The Dog (Flandre) avec Monster Entertainment (Irlande) et Doghouse films (Luxembourg), réalisé par Paul J Bolger et écrit par Barry Devlin (Irlande). Le chasseur Sir Jacob De'Ath (surnommé N'a-Qu'Un-Oeil) croit dur comme fer à l'existence d'un renard à queue rose, 'Pink Tail', dont le terrier se cache quelque part dans la campagne des terres de chasse de West Wicklow. Ses ancêtres n'ont manifestement jamais réussi à capturer cet animal semi-mythique, mais lui-même est bien décidé à y parvenir... Un projet d’animation qui viendra localiser dans la Brussels Animation Valley 360 jours de fabrication et post-production, impliquant les sociétés The Pack et Sonhouse (Koekelberg) à la post-production, Cats on Wheels (Koekelberg) à la programmation. En tout, près d’une trentaine de technicien.ne.s bruxellois.e.s seront à l’œuvre, dont certain.e.s ont été formé.e.s à Digital City.
Deux séries de fiction belges
Roomies, saison 2
Seconde saison de la série de 8x25min coproduite par De Wereldvrede (Gand), écrite et réalisée par les mêmes Flo Van Deuren et Kato De Boeck. Désormais diplômés en architecture d'intérieur, Bibi et Ama ont à nouveau emménagé ensemble, cette fois au cinquième étage d'un vieil immeuble de bureaux vide. Ils partagent non seulement un toit, mais aussi un trou noir. Sans structure scolaire et avec un portefeuille vide, nos deux colocataires s'efforcent de s'aider eux-mêmes et de se guider mutuellement dans ce qu'on appelle la vie d'adulte. En plusieurs temps, Bibi et Ama répondent ainsi à la dernière question de la première saison : et maintenant ? Comme pour la première saison de cette série à succès, la seconde sera entièrement tournée (32j) et post-produite (115j) à Bruxelles. Une équipe composée des réalistrices bruxelloises mais également d’une douzaine de technicien.ne.s bruxellois.e.s sera à la manœuvre, tandis que viendront prêter main forte les sociétés Studio Souza (Koekelberg) à la post-production image, Sonhouse (Koekelberg) à la supervision musicale, Bruks media (Schaerbeek) à la post-production son, Citizen Ciné Services (Anderlecht) au matériel régie.
This is not a Murder Mystery
Série coproduite par Panenka Bruxelles (Koekelberg), Panenka (Anvers) et Deadpan Pictures (Irlande), réalisée par Hans Herbots (Belgique) et Matthias Lebeer (Royaume-Uni), et écrite par Christophe Dirickx (Royaume-Uni) et Paul Baeten (Belgique). This is Not a Murder Mystery est un polar surprenant et haut en couleur dans lequel on voit le peintre bruxellois René Magritte, encore inconnu, se muer en brillant détective après que certains de ses amis artistes ont été victimes d'un mystérieux tueur qui utilise leurs propres œuvres surréalistes célèbres comme armes de crime. La série internationale, tournée en anglais, se développera en 6 épisodes de 54min et comptera 308/360 jours de post-production à Bruxelles, ainsi que sur une douzaine de technicien.ne.s bruxellois.e.s dont un chef de poste. La post-production son sera effecutée à Bruxelles également, auprès de Sonhouse (Koekelberg).
Trois documentaires
Dans leur monde
Documentaire coproduite par Thank You & Good Night productions (Ixelles) avec Spastik asbl (Saint-Gilles), écrite et réalisée par la bruxelloise Isabelle Rey. Au cœur de Bruxelles, la Maison Vésale, gérée par le CPAS de Bruxelles-Ville, accueille 128 habitants atteints de démence et maladies apparentées. « Dans leur monde » cherche à approcher au plus près la réalité des habitants et habitantes. L’intention du film est d’aborder, en douceur, le monde des personnes touchées par Alzheimer ou une maladie apparentée, pour mieux comprendre ce qu’elles vivent et ressentent. Le documentaire bruxellois comptera 70 jours de post-production et 23 jours de tournage effectués à Bruxelles. L’équipe quant à elle sera majoritairement composée de technicien.ne.s bruxellois.e.s, soit 7 personnes dont 3 chef.f.e.s de poste. La post-production image sera réalisée auprès de Cobalt Films (Bruxelles-Ville) et le mixage chez Empire Digital (Schaerbeek).
L’EUkrainienne
Documentaire coproduit par Domino Productions (Uccle) avec Tag Films (Paris), Freetown Films (Suède) et 2BRAVE Productions (Ukraine), réalisé et écrit par Viktor Nordenskiöld (Suède). Alors que son pays lutte pour sa survie, sa tâche consiste à donner un sens à la nouvelle ère qui s’ouvrira lorsque la paix reviendra. Olha Stefanyshyna est « l’EUkrainienne », une jeune ministre qui a la tâche presque insurmontable de faire adhérer son pays à l’UE et à l’OTAN. Près de la moitié du tournage (13/30j) de ce documentaire s’effectuera à Bruxelles, où 140/225 jours de post-productions seront localisés. L’équipe comptera 5 technicien.ne.s bruxellois.e.s dont 3 chef.fe.s. de poste. La post-production sera elle effectuée auprès de SondR (Ixelles) et TGIF (Watermael-Boitsfort).
The Magic City- Birmingham selon Sun Ra
Documentaire coproduit par Naokos Films (Bruxelles) avec Visualantics Productions (Bruxelles) et Les Films de la Butte (France), écrit et réalisé par Guillaume Maupin et Pablo Guarise (Bruxelles). Le 22 Mai 1914, Herman Poole Blount arrive sur Terre à Birmingham, Alabama. Il se fera connaître, bien des années plus tard, sous le nom de Sun Ra et deviendra un des jazzman les plus extraordinaires et les plus prolifiques de ce siècle, ainsi que le fondateur d'une étrange philosophie cosmique. Portrait de l’artiste en jeune homme autant que portrait d’une ville, The Magic City raconte les jeunes années de Sun Ra dans cette ville-univers à la fois politique et magique, quotidienne et fantastique, inquiétante et fascinante. Le projet est porté par une équipe composée de nombreux talents bruxellois, comme les deux réalisateurs, 2 chef.f.es de poste, en tout 9 technicien.ne.s bruxellois.e.s ; tandis que la post-production sera effecutée entièrement à Bruxelles, auprès de Empire digital (Schaerbeek) pour le montage, Le Studio l’Équipe (Evere) au laboratoire et Cobalt films (Bruxelles-Ville) à l’étalonnage. Le documentaire comptera également un tiers du tournage à Bruxelles, soit 5/15 jours.
Une session exceptionnellement accrue
Pour rappel, devant la grande qualité et pertinence des projets soumis et la somme des montants à investir dépassant largement le budget habituel, le Conseil d’Administration de screen.brussels avait décidé d’allouer un budget plus important à la 24è session - soit 1,6M au lieu de 1M € - pour soutenir les talents et entreprises du secteur audiovisuel bruxellois.
La prochaine session, en 2025
Concrètement, cela implique une adaptation de l’organisation du calendrier des sessions pour 2024. Il a été ainsi décidé de consacrer à cette session 25 le solde du budget 2024, soit 1.367.000€. La prochaine session de financement est donc prévue pour janvier 2025 (et non septembre 2024).
Les talents font rayonner Bruxelles
Sur ces 13 projets, 10 sont portés par des sociétés de production installées à Bruxelles (77%), et réalisés pour 56 % par des Bruxellois.e.s (9/16 personnes). En terme de genre, la part de productrices est de 38 %, et celle des réalisatrices de 25 %. On note également que 9 des 13 projets seront tournés/fabriqués à Bruxelles, qui apparait 6 fois explicitement dans le scénario.
Dont 3, pour premiers longs-métrages de fiction réalisés par des Bruxellois.e.s
Parmi les projets, on note en effet que 3 (des 6) longs-métrages de fiction seront des premières réalisations pour de jeunes talents bruxellois : Kika par Alexe Poukine, La danse des renards par Valéry Carnoy et Clean de Koen Van Sande.
Deux projets pour la Brussels Animation Valley
Avec un unitaire pour la télévision et un long-métrage d’animation, ce sont 2 nouveaux projets qui viennent remplir les plannings de de la Brussels animation Valley et particulièrement des Enclume Animation Studio et The Pack. Les artistes et talents de l’animation bruxellois.e.s vont en effet s’atteler aux projets jeunes publics la grande rêvasion et Outfoxed, respectivement produits par les sociétés bruxelloises Kwassa Films et Walking the Dog.
Un retour important pour l’économie de la Région
En investissant 1 370 000 euros dans les 13 projets retenus, on estime à près de 11 M€ les dépenses générées en salaires et en carnets de commandes des entreprises. Autrement dit, chaque euro investi par la Région génèrera plus de 8 € de dépenses dans la filière audiovisuelle bruxelloise.