14 projets, majoritairement belges et féminins, sélectionnés lors de la 16ème session du screen.brussels fund
Bruxelles, le 17 juin 2021 : 16è session pour screen.brussels fund qui investit 1,1 million d’euros dans la production de 14 projets qui devraient rapporter 19 M€ de retour en dépenses audiovisuelles à Bruxelles. Majoritairement produits en Belgique et par des société de production bruxelloises, on notera la présente de 7 femmes à la réalisation et le même nombre à la production. Les projets se répartissent en 6 longs-métrages de fiction, 1 série télé, 2 projets d’animation, 2 documentaires, 2 séries digitales et, pour la première fois, 1 podcast. Voici un aperçu de la sélection :
6 longs-métrages de fiction
L'amour selon Dalva
Long métrage produit par Helicotronc (Saint-Gilles) avec Tripode Production (France), écrit et réalisé par Emmanuelle Nicot (Bruxelles). Pour son premier long métrage, la réalisatrice nous raconte l’histoire de Dalva, 12 ans, brusquement retirée du domicile paternel. Furieuse, elle n'en comprend pas les raisons. Placée dans un foyer et rescolarisée, Dalva va progressivement comprendre que derrière ce qu'elle a toujours nommé "amour", se cache autre chose. La quasi-totalité de la post-production son du projet sera réalisée à Bruxelles, via les studios Alea Jacta (Saint-Gilles) et le Studio l’Équipe (Evere). La jeune réalisatrice emmènera sur le tournage une équipe bruxelloise de près de quarante personnes, dont l’ensemble les chef.fe.s de postes.
Last dance
Long métrage produit par Need Productions (Uccle) avec Box Production (Suisse), écrit et réalisé par Delphine Lehericey (Bruxelles). À 75 ans, Germain vit une retraite contemplative, pratiquant un farniente indécent nourri d’une légère misanthropie. Lise, sa femme depuis 50 ans, s’occupe de tout à la maison et remplit avec bonheur son agenda d’activités artistiques et bénévoles. Le jour où Lise décède brutalement, la vie de Germain est alors envahie par sa famille qui lui impose une surveillance dont il se serait bien passé. La totalité de la post-production se déroule à Bruxelles, l’image chez Stempel (Anderlecht) et le son chez Alea Jacta (Saint-Gilles), tandis que la réalisatrice et son chef opérateur conduiront une équipe composée entre autre de 14 bruxellois.e.s. On retrouve au casting Jean-Benoît Ugeux et Erika Sainte (Bruxelles) au côté de François Berléand et Astrid Whettnal dans les rôles principaux.
Le Paradis
Long métrage produit par Tarantula (Liège) avec Menuetto Film (Anvers) et Silex (France) réalisé par Zeno Graton (Bruxelles) et coécrit avec Clara Boureau (Paris). Le jeune réalisateur bruxellois était passé par la Cinefondation en 2016-2017. Le Paradis est une histoire d’amour entre deux adolescents, Joe et William, prenant naissance dans un centre éducatif fermé : Joe et William tombent amoureux. Pour s’aimer, ils devront transgresser la loi. Ce drame romantique mobilisera une équipe bruxelloise de près de 40 personnes dont trois chef.fe.s de poste, tandis que le matériel caméra et électro sera fourni par Eye-Lite (Schaerbeek). Au casting, on retrouvera Eye Haidara (Le sens de la fête, Un homme d’honneur) et Jonathan Couzinié (Les héros ne meurent jamais, il était une seconde fois).
The Wall
Long métrage produit par Altitude 100 Production (Saint-Gilles) avec Beofilm Pictures (Danemark) et Les Films Fauves (Luxembourg) et réalisé par Philippe Van Leeuw (Belgique). Après Le jour où Dieu est parti en voyage et Insyriated, de nombreuses fois primés, le réalisateur belge dresse le portrait noir de l'Amérique post Trump à travers une femme, Jessica Comley, membre de la Border Patrol à la frontière entre les USA et le Mexique où traversent de nombreux migrants. Une petite équipe bruxelloise de 3 technicien.ne.s accompagnera le tournage aux Etats-Unis tandis que l’intégralité de la post production se déroulera à Bruxelles, l’image chez Stempel (Anderlecht) et le son auprès de Piste Rouge (Forest), Agent (Schaerbeek) et Boxon (Ixelles). Au casting, on retrouvera la luxembourgeoise Vicky Krieps (Phantom Thread, Le jeune Karl Marx) pour incarner le rôle principal.
The Silent Treatment
Long métrage produit par Minds Meet (Bruxelles) avec Artémis (Schaerbeek), Laokoon Film (Hongrie), Volya Films (Pays-Bas) et Soilfilms (Allemagne). Le film est écrit et réalisé par Caroline Stubbe (Bruxelles). Troisième volet d’une trilogie de l’autrice réalisatrice bruxelloise après Lost Person Area, et I’m the Same I’am an Other, The Silent Treatmentest un film sur la façon dont l'imagination et la créativité peuvent nous aider à faire face aux traumatismes afin de faire la paix avec notre passé. Il nous plonge dans l’histoire de Tess, une jeune Belge de 18 ans assez étrange, souffrant du syndrome de Stockholm, qui traque à Budapest un quarantenaire introverti, Szabolcs. Le projet compte près d’une dizaine de jours de tournage à Bruxelles et la quasi-totalité de la post-production auprès du Studio l’Équipe (Evere) pour le son et de Lux (Bruxelles) pour l’image. À quoi s’ajoute une dizaine de technicien.ne.s bruxellois.
Tori et Lokita
Long métrage produit par Les Films du Fleuve (Liège) avec Savage Films (Flandre) et Archipel35 (Paris). Le nouveau projet des multi primés frères Jean-Pierre (Wallonie) et Luc Dardenne (Bruxelles) met en scène l’opposition entre l’invincible amitié d’un jeune garçon et d’une adolescente venus seuls d’Afrique aux cruelles conditions de leur exil en Belgique. Une grande partie de la post-production se déroulera à Bruxelles chez Boxon (Ixelles). Au casting, on retrouvera des têtes connues des films des frères Dardenne comme Baptiste Sornin,(Les apparences, Deux jours, une nuit, Losers Revolution) Marc Zinga (La fille inconnue, La Miséricorde de la jungle,) ou Claire Bodson (Le jeune Ahmed).
1 série télé
L'Opéra (Saison 2)
Série télévisée produite par Belga Productions (Braine-L’Alleud) avec Label Victoria Production (France). Réalisée par Cécile Ducrocq, Stéphane Demoustier et Jean-Baptiste Pouilloux, cette seconde saison signe le nouveau départ de Zoé, qui vient d’être réintégrée dans la Compagnie et qui essaie de retrouver sa place. Mais un grave accident vient tout bouleverser et change la donne. Désormais, pour Zoé, il ne sera plus question de réinsertion, mais de réinvention. De son côté, Flora fait désormais officiellement partie du Corps de Ballet. Le tournage se posera à Bruxelles durant une petite trentaine de jours, et y effectuera une partie de la post-production son chez Sonhouse (Molenbeek) et au Studio l’Équipe (Evere) pour l’image. En tout, la série comptera sur le renfort de plus de 60 technicien.ne.s bruxellois.e.s. A noter que screen.brussels avait déjà soutenu la première saison lors de sa session de janvier 2020.
2 projets d'animation
Chickenhare & the Hamster of Darkness
Long-métrage d’animation produit par nWave Pictures (Forest) et Octopolis (France). Le projet est réalisé par Ben Stassen (Wallonie) et Benjamin Mousquet (Bruxelles), scénarisé par David Collard (Royaume-Uni). Le jeune Chickenhare est le fils adoptif d’un célèbre lièvre aventurier. Mais traumatisé par de nombreuses moqueries en raison de sa différence, il se déguise en lièvre. Persuadé de pouvoir se rattraper en trouvant le « Hamster of Darkness », il part à sa recherche en formant un trio hilarant avec son fidèle serviteur, Abe, une tortue sarcastique et Meg, une femelle putois rencontrée en chemin et adepte des arts-martiaux. Comme pour les projets précédents du fleuron de la Brussels Animation Valley - Son of Bigfoot et Bigfoot Family, la fabrication de ce long-métrage s’effectue en quasi-totalité à Forest, avec le renfort de plus d’une cinquantaine de technicien.ne.s bruxellois.e.s durant 2 ans ! La musique du film sera par ailleurs composée par les Bruxellois de Puggy.
Burnout Diary
Unitaire d’animation produit par Vivi film (Molenbeek) et Studio Pupil (Pays-Bas). Réalisé par Dario van Vree (Pays-Bas) co-écrit avec Eveline Hagenbeek (Pays-Bas) sur une adaptation autobiographique du roman graphique ‘Burn-out dagboek’ de la néerlandaise Maaie Hartjes. Lorsque Maaike, illustratrice, se retrouve en burn-out, elle voit sa plus grande peur se réaliser : elle ne parvient plus à être parfaite. À la recherche d'elle-même, elle tombe et se relève, et elle apprend à être simplement « juste assez bonne ». Pour ce projet unitaire de 30min détaillant la vie pendant/après un burn-out, seront mobilisés 5 technicien.ne.s artistes d’animation auprès du Studio Souza (Molenbeek), autre figure montante de la Brussels Animation Valley occupé sur le projet de Titina notamment.
2 Documentaires
Les combattantes
Documentaire produit par Belgica Films (Bruxelles) avec Alizé Production (Ixelles) et Le Cinquième rêve (France). Documentaire signé par Henri de Gerlache et co-écrit avec Valérie Grenon et Alexandra Ternant (France), le film raconte l'itinéraire de jeunes femmes engagées, dans le sillage de Greta Thunberg, chacune à leur manière, mais toutes portées par une énergie unique capable de déplacer des montagnes. Se dessine alors un parcours collectif de « combattantes » porté par l'espérance, l’engagement et un idéal hors du commun. Regard croisé sur l’engagement d’Anuna et d’Adélaïde (Belgique), de Luisa (Allemagne), Léna (France), Leah (Ouganda) et d’Artemisa (Brésil), mais aussi de celui d’une femme extraordinaire qui les a précédées : Julia Butterfly. Le projet entraînera la mise au travail d’une équipe de 5 personnes, dont quatre chef.fe.s de poste. Et d’ajouter que la post-production s’effectuera en totalité à Bruxelles, l’image chez ADN Studio (Schaerebeek) et le son chez Sonix (Forest).
Petites
Documentaire produit par Rayuela Productions (Schaerbeek) avec Diplodokus (Louvain) et réalisé par Pauline Beugnies (Bruxelles). Le documentaire est le récit libre de l’Affaire Dutroux, raconté par cette génération d’enfants, aujourd’hui adultes, exposée bien trop tôt au sordide dans l’intimité de leurs foyers. Leurs souvenirs sont altérés par le temps, déformés par le prisme médiatique et leur regard d’enfant. Bout à bout, leurs témoignages racontent une version intime de l'histoire. Un morceau de mémoire collective. Le documentaire d’archives, coproduction FR/NL, sujet oblige, viendra tourner 10 (sur 28) jours à Bruxelles, là où il effectuera l’entièreté de la post-production. En tout, une petite douzaine de technicien.ne.s dont 4 chef.fe.s de postes seront à la manœuvre, et viendront prêter main forte les sociétés Bruxelloises de Chocolat Noisette (Bruxelles) et SondR (Schaerbeek) au studio son et à la post-prod son, Eye-lite (Schaerbeek) au matériel lumière, KGS (Schaerbeek) à la machinerie, tandis que les sous-titrages seront eux effectués chez Pulse translation (Saint-Gilles).
2 séries digitales
Jacky & Lindsay
Websérie produite par Daylight Films (Bruxelles) avec Peggy Power Production (Bruxelles). Écrite par les bruxellois.e.s Mathilde Mosseray et Martin Goossens (écriture), cette série digitale, met en scène Jacky et Lindsay, qui s'aiment depuis 20 ans, et entre qui c'est le feu. Elle est enceinte de 8 mois, et lui handicapé moteur en fauteuil. Ils ont grandi dans un camping au bord de la mer du Nord, et ont toujours connu la dèche. Aujourd’hui, ils préparent l'arrivée du bébé avec des étoiles plein les yeux, mais aussi des dettes à n'en plus finir... et surtout l’impression d’être abonnés aux emmerdes. Pour cette comédie dramatique, une douzaine de jours de tournages à Bruxelles se dérouleront, là où la totalité de la post-production sera effectuée. Cette série digitale très bruxelloise ayant gagné le concours de la RTBF verra également ses auteur.e.s bruxellois.e.s dans les rôles principaux, tandis que la quasi-totalité de l’équipe et des chef.fe.s de postes sont originaires de Bruxelles. Le projet comptera aussi sur le matériel loué chez Eye-Lite (Schaerbeek) et la machinerie de KGS (Schaerbeek).
Messieurs pipi (saison 1)
Série digitale produite par Cerf-volant Production (Schaerbeek) réalisée par Grégory Beghin (Bruxelles) et écrit par le humoristes Pablo Andres (Bruxelles) et GuiHome (Wallonie). Cette série de 10x3min de capsules humoristiques nous place en présence de Messieurs pipi, deux loosers qui gèrent les toilettes publiques d’une gare. Là où tout est en mouvement autour d’eux, eux sont figés sur place. Ils aspirent chacun à beaucoup plus mais pour le moment... ils aspirent tout court. La tournage de ces épisodes s’effectuera intégralement à Bruxelles, de même que la post-production. En tout, à l’exception de l’humoriste GuiHome, l’intégralité de l’équipe, soit une petite vingtaine de personnes, est bruxelloise. Tout comme le sont les sociétés de BFC (Evere) à la location de caméra, Eye-lite (Schaerbeek) et Boxon (Ixelles) à la post-production image et son.
1 projet de podcast
Écoute la ville qui brusselle
Série de podcast produite par Luna Blue Film (Saint-Gilles) avec Cineke (Bruxelles) et écrite et réalisée par Célia Dessardo et Lotte Nijsten (Bruxelles). Au travers d'une série de podcasts courts intitulée « ArchiBrussels Podcast, écoute la ville qui brusselle », nous partons à la découverte de vingt réalisations architecturales et urbanistiques contemporaines à Bruxelles.
Une fabrique du 19e transformée en musée, une usine écologique moderne bâtie au cœur de la ville, une école qui suspend sa cour de récréation, des occupations temporaires de bâtiments vides dessinant de nouveaux espaces pour les quartiers environnants, des jardins collectifs en résistance... Un projet de podcast bilingue (fr/nl) qui nécessitera une cinquantaine de jours de prise de son et 66 jours de post-production à Bruxelles. La série de podcast aura ainsi des accents bruxellois prononcés, tant par son sujet narratif et lieu d’origine des réalisatrices et de l’ingénieur son, mais également par sa fabrication chez Sysinfor (Saint-Gilles).
Des projets majoritairement belges et bruxellois
Sur les 14 projets retenus, 10 sont des productions majoritairement financées En Belgique : L’amour selon Dalva, Le Paradis, Tori et Lokita, The Wall, The Silent Treatment, Chickenhare & the Hamster of Darkness, Petites, Jacky & Lindsay, Messieurs pipi, Écoute la ville qui brusselle. Et 11 sur les 14 par des producteur.trice.s situées à Bruxelles : Helicotronc, Altitude 100, Minds Meet, nWave Pictures, Vivi Films, Rayuela Production, Need Production, Belgica, Daylight, Cerf Volant Productions, Luna Blue Film.
Des Bruxelloises à la réalisation et à la production
On note enfin que 7 femmes (sur 19 personnes) signeront la réalisation des projets soutenus, à savoir Emmanuelle Nicot (L’amour selon Dalva) Pauline Beugnies (Petites), Delphine Lehericey (Last Dance), Célia Dessardo et Lotte Nijsten (Écoute la ville qui brusselle), Caroline Strubbe (The Silent Treatment) et Cécile Ducrocq (L’Opéra, saison 2) – les six premières étant de surcroît bruxelloises. Tandis que 7 projets sur 14 sont produits par des femmes auprès de Need Production, Les Films du Fleuve, Belga Films, Helicotronc, Vivi Films, Rayuela Production et Cerf Volant Productions.
Format audio
Ouvert depuis février 2021 aux formats audio, le screen.brussels fund soutient donc son premier podcast avec Ecoute la ville qui brusselle, une série de 25 épisode à écouter sur l’architecture et l’urbanisme de la Région de Bruxelles-Capitale. Le screen.brussels fund est actuellement le seul fonds économique à offrir un financement à ce type de projet très florissant, espérant participer à la structuration et la professionnalisation du côté ‘audio’ de l’audiovisuel.
Retour pour la filière audiovisuelle bruxelloise.
En injectant 1.106.500€ dans la production de contenus, la Région de Bruxelles-Capitale via le screen.brussels fund compte sur un retour de 19,2 M€ de dépenses audiovisuelles directes* en salaires et carnet de commande des entreprises. Pour le dire autrement, un retour dans l’économie bruxelloise de 17,3 € par Euro investi.